Un jour, mes règles se sont arrêtées. Pas à cause d’une grossesse. Pas à cause d’une maladie diagnostiquée. Juste… parce que mon corps n’en pouvait plus. C’était sa façon de tirer la sonnette d’alarme, de me dire : « je n’ai plus les ressources pour fonctionner normalement. »
À l’époque, je n’ai pas tout de suite compris ce que cette absence de règles (ou aménorrhée) signifiait. Comme beaucoup de femmes, j’ai cru que ce n’était « pas grave », qu’elles reviendraient toutes seules. Mais les semaines ont passé, puis les mois… et c’est là que j’ai réalisé à quel point le cycle menstruel est un indicateur essentiel de notre santé globale.
Aujourd’hui, avec du recul et des connaissances, je sais ce que je referais différemment si mes règles disparaissaient à nouveau. Et c’est ce que je veux vous partager dans cet article.
Parce que si vous vivez cette situation — perte de règles, cycle irrégulier, fatigue hormonale — vous n’êtes pas seule. Et surtout : ce n’est ni une fatalité, ni une punition. C’est un signal, un message. Et il existe des moyens naturels pour rétablir l’équilibre.
Ne pas banaliser l’absence de règles : c’est un signal d’alerte
Lorsque mes règles ont disparu, je me suis d’abord dit que ce n’était « pas si grave ». Après tout, l’absence de règles, c’est moins de contraintes, moins de douleurs, moins de fatigue… non ? Pourtant, cette aménorrhée — qu’elle soit temporaire ou prolongée — est loin d’être anodine.
La perte de règles ne doit jamais être considérée comme une simple « pause menstruelle ». Elle est le reflet d’un déséquilibre dans le corps. Cela peut être lié à un stress intense, un déficit énergétique, un trouble hormonal ou une surcharge émotionnelle. Dans tous les cas, c’est un signal d’alerte physiologique.
L’absence de règles, un symptôme avant tout
En naturopathie comme en médecine fonctionnelle, on considère les règles comme un marqueur de santé hormonale globale. Un cycle menstruel régulier est le résultat d’une orchestration fine entre le cerveau (axe hypothalamo-hypophysaire), les ovaires et tout le système endocrinien. Lorsque ce cycle s’interrompt, c’est souvent que quelque chose perturbe cette communication interne.
Même en l’absence de pathologie visible, une absence de règles peut indiquer :
- un épuisement du système nerveux ou surrénalien,
- une baisse de la production d’œstrogènes ou de progestérone,
- une perturbation de la thyroïde ou de la leptine,
- un trouble du comportement alimentaire (même léger),
- une surcharge mentale ou physique.
Absence de règles : pourquoi ce n’est pas « anodin » pour la santé globale
Le cycle menstruel est bien plus qu’un mécanisme de reproduction. Il participe à l’équilibre :
- os : la production d’œstrogènes protège contre l’ostéoporose,
- coeur et vaisseaux : les œstrogènes jouent un rôle cardioprotecteur,
- cerveau : les fluctuations hormonales agissent sur la mémoire, l’humeur et la motivation,
- sommeil et énergie : la progestérone favorise la détente et la qualité du sommeil.
Ignorer une aménorrhée, c’est laisser s’installer, parfois insidieusement, une fatigue chronique, une fragilité immunitaire, une baisse de libido, une irritabilité accrue ou des troubles métaboliques.
Ce que je ferais aujourd’hui
Avec le recul, je n’attendrais pas plusieurs mois avant de m’inquiéter. Je ne chercherais pas à camoufler cette absence de règles, ni à la minimiser. Je la considérerais comme un symptôme précieux, comme un message que mon corps tente de me faire passer — un message d’autant plus important qu’il est silencieux.
En cas d’absence de règles, consulter sans attendre
Face à une absence de règles, le premier réflexe ne devrait jamais être l’attente passive ou la recherche de solutions toutes faites sur Internet. Aujourd’hui, avec l’expérience, je sais qu’il est essentiel de ne pas rester seule face à une aménorrhée.
L’aménorrhée (absence de menstruations pendant au moins 3 mois) ou un cycle menstruel irrégulier ne sont pas toujours les symptômes d’un problème grave… mais ils nécessitent une investigation sérieuse pour en comprendre la cause.
Absence de règles : distinguer les causes médicales et fonctionnelles
Avant d’envisager une approche naturelle ou hormonale, il est important de différencier les causes médicales des causes fonctionnelles :
Parmi les causes médicales possibles :
- SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) : cycles longs, ovulation irrégulière ou absente.
- Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie : la thyroïde influence fortement la régularité du cycle.
- Hyperprolactinémie : une prolactine trop élevée inhibe l’ovulation.
- Troubles alimentaires (même modérés) ou anorexie mentale.
- Insuffisance ovarienne prématurée.
Parmi les causes fonctionnelles :
- Stress chronique, physique ou émotionnel.
- Perte de poids rapide ou restriction calorique.
- Surentraînement sportif sans récupération suffisante.
- Arrêt récent d’un contraceptif hormonal (comme la pilule).
Dans tous les cas, la première étape est de consulter un·e professionnel·le de santé : médecin généraliste, gynécologue, sage-femme ou naturopathe spécialisé·e dans les troubles du cycle.
Absence de règles : le bilan de départ indispensable
Un accompagnement personnalisé repose d’abord sur un bilan complet, qui peut inclure :
- un questionnaire d’anamnèse approfondi sur votre mode de vie, vos antécédents, vos cycles passés,
- une prise de sang hormonale (FSH, LH, œstradiol, progestérone, prolactine, TSH…),
- éventuellement, une échographie pelvienne pour évaluer les ovaires et l’endomètre,
- un point sur les contraceptifs actuels ou passés.
Ce bilan permet d’identifier les causes profondes de l’aménorrhée et d’éviter les solutions inadaptées ou précipitées.
📌 À vérifier chez soi avant la consultation :
- Vos derniers cycles étaient-ils réguliers ou irréguliers ?
- Avez-vous récemment modifié votre alimentation ou perdu du poids ?
- Êtes-vous dans une période de stress ou de surcharge mentale ?
- Prenez-vous (ou avez-vous arrêté) un contraceptif hormonal récemment ?
- Votre sommeil est-il réparateur ?
- Pratiquez-vous une activité physique intense ?
Ces indices peuvent aider à orienter le diagnostic et à gagner du temps dans votre parcours de soin.
👉 Ne sous-estimez pas le pouvoir d’un accompagnement bienveillant, professionnel et éclairé.
Trop de femmes vivent des troubles du cycle menstruel dans le silence, par manque d’écoute ou de réponses adaptées. Aujourd’hui, je sais que j’aurais pu éviter bien des doutes et du stress… en consultant plus tôt.
Absence de règles : rééquilibrer son alimentation est prioritaire
Une alimentation trop restrictive ou inadaptée est l’une des causes fréquentes d’absence de règles, notamment chez les femmes sportives ou en déficit énergétique chronique. Manger “healthy” ne suffit pas toujours : il faut aussi manger assez et varié pour nourrir le cycle hormonal.
Quand “manger sain” devient un stress pour le corps
Dans une société où l’on glorifie le “manger clean”, le “détox”, les assiettes light ou les jeûnes intermittents, beaucoup de femmes, sans le vouloir, créent un déficit énergétique chronique. C’est-à-dire que leur apport calorique n’est plus suffisant pour couvrir les besoins de base du corps, en particulier ceux liés à la reproduction.
Résultat ? Le corps coupe ce qui n’est pas vital pour sa survie immédiate : le cycle menstruel.
Quelques erreurs fréquentes à l’origine d’une absence de règles :
- Jeûne intermittent trop strict ou pratiqué quotidiennement, sans prise en compte du cycle.
- Régime pauvre en glucides (low carb) prolongé → manque d’énergie pour soutenir l’ovulation.
- Restriction calorique masquée sous de “bonnes intentions” : manger léger, sauter un repas, bannir les féculents.
- Surentraînement sportif sans alimentation compensatoire adaptée.
- Alimentation monotone ou carencée : pas de graisses animales, peu de protéines, excès de crudités.
Ces comportements, parfois valorisés socialement, peuvent pourtant conduire à un déséquilibre hormonal profond.
Absence de règles : quand l’alimentation devient votre alliée
Aujourd’hui, je sais que le retour d’un cycle menstruel régulier passe souvent par une phase de “refeeding” – un réalignement avec les besoins énergétiques réels du corps. Cela inclut :
🟢 Des graisses saines : huiles de qualité (olive, lin, colza, cameline), beurre cru, œufs entiers, avocat, noix, graines.
🟢 Des protéines animales et végétales : œufs, poissons gras (riches en oméga-3), légumineuses, viande maigre ou bouillon d’os.
🟢 Des glucides complexes : patates douces, quinoa, riz complet, pain au levain, légumineuses bien cuites.
🟢 Des micronutriments clés :
- Zinc : foie de volaille, fruits de mer, graines de courge.
- Fer : viande rouge, lentilles, épinards (avec vitamine C pour l’absorption).
- Oméga-3 : maquereau, sardine, huile de lin.
- Magnésium : cacao, bananes, amandes, sarrasin.
Pour en savoir plus, consulte mes dossiers sur l’alimentation :
https://mandynat.fr/nutrition-pour-les-femmes/
https://mandynat.fr/alimentation-inflammatoire-vrai-faux/
https://mandynat.fr/pourquoi-manger-des-proteines-quand-on-est-une-femme/
Se nourrir, ce n’est pas juste “remplir l’assiette”
C’est aussi (et surtout) se réconcilier avec son corps. Lui donner assez d’énergie pour fonctionner correctement. Renoncer au contrôle permanent. Accepter de ralentir. Parfois, accepter aussi une prise de poids modérée si elle est le prix de la vitalité, de la fertilité, et d’un cycle menstruel vivant.
💬 Aujourd’hui, je me demande : et si j’avais été plus douce avec moi-même dès le début ?
Et si nourrir mon corps avait été un acte de confiance, plutôt qu’un combat ?
Repos et stress : deux clés face à l’absence de règles
L’absence de règles liée au stress est un phénomène fréquent, appelé aménorrhée fonctionnelle. En état de stress chronique, le corps bloque volontairement l’ovulation via un excès de cortisol. Il est essentiel de ralentir et de soutenir le système nerveux pour favoriser un retour naturel du cycle.
Le stress : un frein majeur à l’ovulation
L’aménorrhée fonctionnelle liée au stress est très fréquente, en particulier chez les femmes jeunes, actives, perfectionnistes, ou très investies (dans leur travail, leurs études, leur famille…). Elle est le reflet d’un déséquilibre hormonal provoqué par une activation chronique du système nerveux sympathique, celui qui commande la fuite ou le combat.
En situation de stress prolongé, le cerveau reçoit un message clair : le corps est en danger. En réponse, il libère du cortisol, l’hormone du stress, via l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.
Le problème ? Ce cortisol en excès :
- inhibe la libération de GnRH, l’hormone de libération des gonadotrophines,
- freine la production de LH et FSH, indispensables à l’ovulation,
- perturbe la sécrétion de progestérone, clé de voûte du cycle menstruel.
Résultat : pas d’ovulation → pas de règles → perte de règles liée au stress.
📚 Source scientifique : Mbiydzenyuy NE, Qulu LA. Stress, hypothalamic-pituitary-adrenal axis, hypothalamic-pituitary-gonadal axis, and aggression. Metab Brain Dis. 2024 Dec;39(8):1613-1636. doi: 10.1007/s11011-024-01393-w. Epub 2024 Jul 31. PMID: 39083184; PMCID: PMC11535056.
Absence de règles et le repos : une thérapie sous-estimée
S’il y a bien une chose que je referais différemment, c’est accepter de ralentir : de me reposer, de dormir davantage. De passer du temps seule, dans le calme, sans écrans ni sollicitation. Le cycle menstruel ne peut se reconstruire que dans un état de sécurité physiologique.
C’est le système parasympathique (repos, réparation, digestion) qui soutient l’activité ovarienne. Pas l’adrénaline. Pas la performance. Pas la tension.
Techniques naturelles pour apaiser le système nerveux
Aujourd’hui, je recommande à toutes les femmes en aménorrhée fonctionnelle de mettre en place une routine simple de gestion du stress :
- Cohérence cardiaque : 3 fois par jour, 5 minutes de respiration rythmée (5s/5s), pour faire baisser le cortisol.
- Méditation de pleine conscience : pour apprendre à revenir dans l’instant présent et observer ses émotions sans les fuir.
- Respiration abdominale : à pratiquer allongée avant le coucher, pour détendre le plexus solaire.
- Visualisation positive : se représenter l’utérus, le cycle, la vie qui circule.
- Accompagnement émotionnel : thérapie, sophrologie, fleurs de Bach, cercle de femmes…
Ces outils ne « guérissent » pas à eux seuls. Mais ils créent le terrain favorable à un retour du cycle menstruel naturel.
Pour en savoir plus, lis mes dossiers sur le stress :
https://mandynat.fr/gestion-stress-femmes/
https://mandynat.fr/plantes-stress-anxiete/
💬 Aujourd’hui, je me demande : et si le retour de mes règles passait d’abord par le retour à moi-même ?
Soutenir naturellement son corps en cas d’absence de règles
Face à une absence prolongée de règles, certaines plantes et compléments peuvent agir en douceur pour rééquilibrer l’axe hormonal : gattilier, bourgeon de framboisier, onagre, alchémille, magnésium, oméga-3 ou vitamine B6. L’accompagnement en naturopathie aide à adapter ces solutions à chaque femme.
Le système hormonal est fin, sensible, et surtout très réactif à l’environnement. Il n’a pas besoin d’agression, mais de confiance, de temps… et d’un accompagnement naturel ciblé.
Les plantes pour soutenir un retour du cycle menstruel
Certaines plantes médicinales peuvent jouer un rôle précieux dans le soutien de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, à condition d’être choisies avec discernement, en fonction du profil hormonal individuel :
🌿 Bourgeon de framboisier (gemmothérapie) : régulateur global du cycle, soutient la reprise de l’ovulation en cas d’aménorrhée fonctionnelle ou post-pilule.
🌿 Gattilier (Vitex agnus-castus) : stimule l’activité de l’hypophyse, régule la sécrétion de LH et FSH, utile en cas de insuffisance lutéale. ⚠️ À éviter en cas de dominance œstrogénique mal tolérée.
🌿 Onagre (huile) : riche en acides gras essentiels, aide à la synthèse de progestérone. Peut améliorer le SPM s’il est présent lors de cycles irréguliers.
🌿 Alchémille : soutient la phase lutéale du cycle, régule les pertes blanches et soulage les troubles prémenstruels.
📝 Ces plantes doivent être utilisées sous accompagnement professionnel, car mal dosées ou inadaptées, elles peuvent dérégler davantage un terrain fragile.
📚 Source : Wuttke W, Jarry H, Christoffel V, Spengler B, Seidlová-Wuttke D. “Chaste tree (Vitex agnus-castus)—pharmacology and clinical indications.” Phytomedicine, 2003.
Les compléments alimentaires utiles en cas d’absence de règles
En complément des plantes, certains micronutriments jouent un rôle crucial dans la régulation hormonale naturelle :
🔸 Magnésium bisglycinate : soutien du système nerveux, réduction du stress oxydatif, indispensable en cas de fatigue chronique.
🔸 Vitamine B6 : cofacteur dans la production de progestérone et la régulation de la dopamine.
🔸 Oméga-3 (EPA/DHA) : anti-inflammatoires naturels, soutiennent les membranes cellulaires des glandes endocrines.
🔸 Vitamine D3 : agit comme une hormone stéroïdienne, influence l’ovulation et la sensibilité à l’insuline.
💡 Une prise de sang peut permettre de vérifier les niveaux avant complémentation.
L’importance d’un accompagnement global en naturopathie en cas d’absence de règles
Aujourd’hui, je sais que je n’aurais pas pu relancer mes règles sans soutien extérieur. Le regard neutre d’un·e professionnel·le formé·e en naturopathie hormonale permet de poser les bonnes questions, de ne pas se perdre dans l’autodiagnostic… et de construire un protocole adapté, progressif et individualisé.
Un bon accompagnement prend en compte :
- vos symptômes actuels,
- vos antécédents médicaux et émotionnels,
- votre alimentation, sommeil, niveau d’activité physique,
- et surtout, votre ressenti corporel.
💬 Aujourd’hui, je crois profondément que chaque femme peut retrouver un cycle menstruel vivant, naturel, et apaisé. Mais cela ne se fait pas contre son corps : cela se fait avec lui.
Conclusion : retrouver son cycle menstruel avec douceur, pas à pas
Quand mes règles ont disparu, j’ai mis du temps à comprendre que mon corps ne me trahissait pas : il m’envoyait un signal clair. Aujourd’hui, avec du recul, je peux dire que je referais les choses autrement. Et c’est précisément ce que je voulais vous transmettre dans cet article.
Les 5 piliers que je suivrais si mon cycle s’arrêtait à nouveau sont simples, mais puissants :
- Comprendre que l’aménorrhée n’est jamais anodine.
- Consulter rapidement un·e professionnel·le pour poser un diagnostic.
- Rééquilibrer mon alimentation avec des apports adaptés et nourrissants.
- Apaiser le stress chronique, mental et corporel, pour réactiver l’ovulation.
- Soutenir mes hormones naturellement, avec les bonnes plantes et micronutriments.
🌿 Le retour des règles est possible. Il demande de la patience, de la constance, mais surtout, de la douceur envers soi-même.
Vous n’avez pas besoin d’une nouvelle routine miracle ou d’un régime à suivre au millimètre près. Vous avez besoin d’écoute, d’un regard global, et d’un accompagnement qui respecte votre rythme.
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FAQ : Absence de règles, cycle menstruel et soutien naturel
Faut-il s’inquiéter d’une absence de règles de plus de 3 mois ?
Oui. Une absence de règles pendant plus de trois mois en dehors d’une grossesse, d’un post-partum ou d’une ménopause est appelée aménorrhée secondaire. Elle peut être le signe d’un déséquilibre hormonal, d’une fatigue du système nerveux, ou d’une pathologie sous-jacente (hypothyroïdie, SOPK, trouble du comportement alimentaire…). Il est essentiel de consulter un professionnel pour identifier la cause et accompagner un retour au cycle naturel.
Est-ce que le stress peut vraiment bloquer les règles ?
Oui, et cela est désormais bien documenté. Un stress chronique, qu’il soit physique (sport excessif, manque de sommeil) ou émotionnel (pression professionnelle, charge mentale), peut désactiver l’ovulation via une surproduction de cortisol. Ce mécanisme de protection du corps peut entraîner une aménorrhée fonctionnelle, très courante chez les femmes actives. L’approche naturopathique propose des outils comme la cohérence cardiaque, les plantes adaptogènes et un travail de fond sur l’hygiène de vie pour accompagner ce type de trouble.
Quelles plantes peuvent aider à relancer le cycle menstruel ?
Certaines plantes médicinales peuvent soutenir la reprise du cycle, selon la cause de l’aménorrhée.
- Le gattilier agit sur l’axe hypophyse-ovaires (LH/FSH), utile en cas d’insuffisance lutéale.
- Le bourgeon de framboisier est un tonique général du cycle, très utilisé en gemmothérapie.
- L’onagre soutient la progestérone naturelle et peut atténuer le syndrome prémenstruel si la phase lutéale est courte.
- L’alchémille est intéressante pour ses effets progestatifs doux et régulateurs.
⚠️ L’usage des plantes doit être personnalisé, car mal employées, certaines peuvent perturber davantage un terrain hormonal fragile.
📚 Bibliographie scientifique
- Mbiydzenyuy NE, Qulu LA. Stress, hypothalamic-pituitary-adrenal axis, hypothalamic-pituitary-gonadal axis, and aggression. Metab Brain Dis. 2024 Dec;39(8):1613-1636. doi: 10.1007/s11011-024-01393-w. Epub 2024 Jul 31. PMID: 39083184; PMCID: PMC11535056.
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- Wuttke W, Jarry H, Christoffel V, Spengler B, Seidlová-Wuttke D. Chaste tree (Vitex agnus-castus)–pharmacology and clinical indications. Phytomedicine. 2003 May;10(4):348-57. doi: 10.1078/094471103322004866. PMID: 12809367.
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